Archives de Catégorie: Nicolae Labiş
François Villon – Nicolae Labiş
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Arthur Rimbaud – Nicolae Labiş
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Le Maître – Nicolae Labiş
cette poésie prend son inspiration dans une des plus connues légendes roumaines, métaphore du sacrifice nécessaire pour l’accomplissement d’une œuvre durable. Le maître bâtisseur Manole, après avoir construit une superbe église fut laissé avec ses compagnons sur le toit par le prince Neagoe Basarab, qui lui avait commandé l’édifice, pour qu’il ne construise pas un autre pareil. Les compagnons et le Maître imaginèrent des ailes, comme Icare et Dédale. Mais ils tombèrent, et à l’endroit ou périt le Maître Manole jaillissait une fontaine …

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L’albatros abattu – Nicolae Labiş
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Danse – Nicolae Labiş
(du volume « Lutte contre l’inertie » – 1958)
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L’automne m’inonde l’âme de fumée …
L’automne porte dans l’âme nuées de feuillasse.
Danse triste d’automne nous allons danser,
Tragique ivresse, bercement molasse …
Le violon noir saigne entre les miroirs.
Les pensées sont mortes. Les vouloirs sont sages.
Sans aucun murmure. Seulement recevoir
Les bras éthérés de cet instant volage.
Mes yeux ont des cernes. Tes yeux sont discrets.
Combien de détresse nos foulées exhortent !
Comme le vent arrache les feuilles aux forêts,
Comme un vent qui tourne et fait claquer la porte.
Dès demain matin nous serons lointains,
Dès demain matin tu regarderas muette
Par les décharnées brousses des jardins
Virevoltants faisceaux faits de brume blette.
Tu resteras paisible comme je l’étais moi-même
En pleurant ma flamme par l’automne défaite,
Tu écouteras la corne du vent qui mène
Les nuages en hâte vers des aubes en fête.
Puis je passerai sous les marronniers rouillés
Les lèvres de pierre, pâle, sur le sentier muet
Et s’étouffera le bruit de mes pas décidés
Dans le sable, lâche et crissant regret.
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traduit du roumain par Cindrel Lupe
lisez l’original en roumain :
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Je suis l’esprit des abîmes – Nicolae Labiş
(1935-1956) mort tragiquement à 21 ans, il n'a eu jamais l'occasion de lire ses vers en volume, sa gloire posthume culmine avec ses dernières lignes : * L’oiseau au bec de rubis S’est vengé, oui, il s’est vengé. Je ne puis plus le caresser. Il m’a écrasé, L’oiseau au bec de rubis Et demain Les poussins de l’oiseau au bec de rubis, Picorant dans la glaise, Trouveront peut-être Les traces du poète Nicolae Labiş Qui restera une belle souvenance …
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Je suis l’esprit des abîmes
Je suis l’esprit des abîmes,
Je vis dans un autre monde que vous,
Le monde des alcools forts,
La où seulement les feuilles
De la trompeuse impuissance sont flétries.
De temps en temps
Je monte dans votre monde
Dans des nuits rudement tranquilles et sereines,
Et là j’allume des grands feux
Et j’enfante des trésors
En vous éblouissant ceux qui me comprenez.
Puis je redescends par des grottes harassantes
Dans l’eau lumineuse, merveilleuse.
Je suis l’esprit des abîmes,
Je vis dans un autre monde que vous.
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traduit du roumain par Cindrel Lupe
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lisez l’original en roumain :
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