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Trois poésies de Adrian Grauenfels

ce regard naïf

elle écoute la radio sur la terrasse
et de là-haut
voit dans la rue
le facteur qui lui apporte une lettre

quelques jours passent et au même endroit
on voit des oiseaux qui cherchent
des yeux les mots

parfois décrire un sentiment
est une inaccessible ascension
dans la verticalité de l’âme

regardée d’en bas, la femme en terrasse du troisième
semble un vase accroché à la rambarde
personne ne devinera le sentiments
gisant dans l’innocence des pensées.

*

conquêtes néoréalistes en musées virtuels

Des fois je voudrais me cacher en toi la figure
murmurer des cantates de Bach balançant nos pieds
en gadoue
tu tireras mes yeux
j’embrasserai ton nombril de reine
je humerai tes pétales de femme riche
pendant qu’on est au musée sirotant du café
sous un portrait par Modigliani
tu as les jambes galbées dans ta guerre au sexe opposé
je te laisse mourir de plaisir
en te lisant le menu des escargots bourgeois
préparés à l’ail …

*

voix vocales

Volubiles veaux vocales voix verbes visuellement
vociférés vêpres valorisant véranda violette voletant voyances, vidées visions vautours…

angoisses … artérielles abcès aux absurdes abysses
après absconses ablations aberrantes acquis Août
albâtre

bal … dansant avec toi par dessus les ombres jalousement perfides ton pas, menu, flottant sous la voile damassée au filigrane forcé, ta fine figure j’essayais arabesques et techniques de grands chemins, rien ne te séparait de ton orbite explicite on s’éloigne de manière centripète, chaotique dépourvu de contenu crachant sornettes…

*
Traduit du roumain par Cindrel Lupe.
*
Lisez l’original en roumain = https://versionroumaine.wordpress.com/2016/04/04/trei-poezii-de-adrian-grauenfels

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