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Sortant du rêve d’une nuit sans lumières
Qui les tenait loin de toute beauté
Retournent les vergers chez eux aux terres
En robes fleuries jusqu’aux souliers
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C’est le printemps, c’est le printemps qui erre!
Sur chaque sillon et bord des champs en fête
Et les anciens sortent leurs doigts de la terre
En perce-neige, en lys, en violettes
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On sent partout l’arôme du champ frais
Une fois de plus le soleil lance du feu
Ecoutent de l’alouette le chant altier
Puis sortent les graines la tête vers le bon Dieu
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Le jour parsème des moineaux qui palabrent
Dans les forêts les coucous viennent hanter
Les cous des oiseaux croisent des sabres
Et haussent leur voix pour mieux les aiguiser
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traduit du roumain – Cindrel Lupe
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Archives de Catégorie: Virgil Carianopol
Le Printemps – Virgil Carianopol
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Tapis Roumain – Virgil Carianopol
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Les Ailes – Virgil Carianopol
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Le peintre âgé – Virgil Carianopol
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De la vie – Virgil Carianopol
Virgil Carianopol (1908-1984)
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Le Bonheur frappa à mon entrée
Rentrant dans la cour il m’a appelé.
J’étais parti chez ma bien aimée.
Vite fermant la porte il s’est sauvé.
La Joie vint frapper aussi, toute chose.
Elle entra, s’assit sous le pommier
Ne trouva personne qui lui cause
Et repartit à son tour, pressée.
Tard le soir, en éclairant la rue
Mon Etoile – de tout en haut – frappa
Mais encore, j’errais un peu perdu,
Elle lissa sa jupe et s’en alla.
Alors, frappa à ma porte la Peine.
J’étais parti loin, aux alentours.
Elle s’étala sur le tapis de laine
Attendant placide mon retour.
1966
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traduit du roumain par Cindrel Lupe
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Lisez l’original en roumain :
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