L’été parfois on se rassemble
les forces
sous le toit de la maison du village.
Cinq frères parsemés
dans des foyers épars
à tour de rôle nous prions :
mère, fais-moi dormir
dans ton ombre,
protège-moi, père
par tes bras.
Il nous semble à tous comme si
nous ne serions pas tout-à-fait nés,
que bonne part de nos parents
nous est encore redevable.
Lors d’un jour de repos du village
resserrés autour de la table
ensemble
dans les yeux du père
vit le regard de ma sœur,
mes yeux et ceux de maman
font des leviers métalliques dans l’air.
Je ne sais pourquoi
Ils arrivent alors, de nulle part
sans mots, sans raison,
des pleurs qui secouent tellement la maison
qu’on entend aux cieux des poutres d’autres planètes craquer.
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Traduit du roumain par Cindrel Lupe.
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Lisez l’original en roumain=
https://versionroumaine.wordpress.com/2016/09/27/fara-motiv-gheorghe-pitut