Archives de Catégorie: Diverses

Publicité – Alexandru Muşina

J’ai la flemme de dormir. Bien que je sois fatigué.
Je me reveillerai dans un siècle, un millénaire… Mes
Coussinets seraient, certes, changés.
Et la peinture. Mais la Mécanique stupide
Ira toujours, la même, dans l’éternité :
Amour, pitié, haine, crime, suicide…
‘Mais avant de naître, j’ai payé
Pour une autre destination !’ L’ai-je manquée ? Il sepeut.
Ou tout n’était que Pub, pour ces
Types qui s’ennuient en Pureté cristalline :
“Un monde où s’mélangent Choses et Idées,
Où tous portent une armure taillée,
En chair, os, sang, peau, gélatine.
Aventures ! Exotisme ! Offre limitée.”

*
Traduit du roumain par Tudor Miricà
*
Lisez l’original en roumain =

http://wp.me/p1wz5y-xv

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Bonne Année 2015 !

Au mois d’avril, notre blog de « Poésie roumaine » aura 4 ans d’existence.
En attendant l’anniversaire, nous souhaitons une belle et prospère Nouvelle Année à tous nos lecteurs, qui ont eu la patience, peut-être le plaisir et la joie de nous lire
Pour un blog de poésie, un total de 24090 entrées dans ces quatre années d’existence représente pour nous un contentement et un encouragement. De même pour les commentaires laissées en témoignage par ceux qui nous ont visité.
Nous vous attendons encore vous tous, mais aussi vos amis amateurs de poésie.
Bonne Nouvelle Année, en vous remerciant !

Tudor Miricặ et Cindrel Lupe

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Florilège poétique – du site LITERNET

Nous remercions les Auteurs et le rédacteur Razvan Penescu
pour leur accord de traduction et publication sur nos sites !
 
Daniel-Silvian Petre
 
Peut-être le paradis
 
Peut-être que le paradis est un endroit
ou les gens naissent déjà vieux
Peut-être que le paradis est un endroit
aux arbres toujours effeuillés
aux ordures non ramassées
depuis trois semaines
Un endroit ou les fleurs sentent l’humain
 
Peut-être que le Bon Dieu est un homme
entre deux âges
Il sort sur le balcon
le dimanche
vêtu en pyjama
Il fume des cigarettes effritées
Il hurle à Ses marmots
beaux
comme des anges
de mettre la musique moins fort
 
Peut-être que le paradis est dans ma rue
 *
Anca Mizumschi
 
La fin du voyage
 
La mer finit brusquement
Sans que la terre commence jamais. Un déchirant
glissement du bois sur bois,
de l’os sur l’os,
du jour sur d’autres jours posé
et nos corps
liés entre eux avec du fil de fer attendaient
parce que la mer avait pris fin
et que la terre n’allait jamais commencer
 
 
Le Pantocrator
 
J’ai envie de toi comme j’ai envie de Dieu rentré
chez Soi, plongé dans Ses pensées sans pouvoir
me quitter
du regard, j’ai envie du souvenir de la terre bruissant sous tes pieds
chaque fois que tu tirais la couverture
de ton côté, j’ai envie de l’odeur, des ongles s’empourprant
mouillées de sueur, de la chevelure barbouillée sous
ton poids, j’ai envie de tout ce ciel gravé
tout en rond du nom d’un seul homme,
ciel pris entre nous et le drap au bord
du lit
*
Radu-Ilarion Munteanu
 
Ne me quitte pas !
(découpé par Lia Dumbravă dans un texte prosaïque)
 
Tu t’es insinuée dans mon univers
venant d’un espace dont j’aurai parié
qu’il était vide.
 
Après un bref interlude
où l’aiguille de la balance caressait,
indifférente,
la proximité du point zéro,
il m’est devenu évident
que tu étais la seule femme vraie
d’un pays de fictions.
Fussent-elles séduisantes,
significatives,
quelques-unes stimulantes,
même synergiques,
d’autres sereines,
quelques-unes sécantes,
quelques-unes stériles,
pour n’en parler des snobes, séniles et saxonnes,
une ou deux – syntoniques pour un bref moment,
aucune séraphique,
toutes, en fin de compte, saxifrages.
 
Tu es la seule qui sois restée.
Mon éclatant blindage d’idées
ne vaut
même pas un poil récemment arraché d’une queue de chien.
Il faut que je boive la coupe de l’humilité jusqu’au fond.
Je ne suis pas prêt pour que tu me quittes.
Je ne supporte pas encore que tu me quittes.
Même si toute chose a sa fin, pas maintenant, pas n’importe comment.
 
Et si je ne peux pas te persuader,
j’aurai vécu, même abstrus,
une romance ironique,
marquée par le parfum précieux
de plusieurs séparations que dans la plupart
des histoires dont je fus le spectateur.
 
Que ta volonté soit faite.
Ne me quitte pas !
*
Cristian Nanculescu
 
Les symptômes du bonheur
 
Plus grand même si peu importe
Plus bavard ? Non, mais plus sensé
Plus maigre ? Non, mais plus léger
Plus remis ? Non, mais infatigable
Plus propre ? Oui, mais pas sur le corps
Plus riche ? Oui, très
Plus aigre ? Non, mais plus savoureux
Plus sain ? Non, mais sans maladies
Plus sagace ? Non, mais ça se voit
Plus sot ? Rarement, mais alors le plus sot
Plus courageux ? Oui, et sans peur
Plus modeste ? Non, au contraire
Plus libre ? Non, plus conscient
Plus beau ? Non, mais plus attrayant
Plus doux ? Non, mais plus savoureux
Plus puissant ? Non, mais plus fort
Plus résolu ? Non, mais plus précis
Plus triste ? Non, mais plus profond
Plus joyeux ? Oui, même sans eux
Plus fou ? Non, mais pas en vain
Plus jeune ? Non, mais plus présent
Plus généreux ? Ça oui, vraiment
Plus salé ? Non, mais plus savoureux
Plus intelligent ? Non, mais plus spontané
Plus conscient ? Non, mais plus attentif
Plus sensible ? Oui, mais modérément
Plus humain ? Bien plus naturel
Plus naturel ? Oui, et cultivé
Plus tranquille ? Bien plus tranquille
Plus créatif ? Oui, et inspiré
Plus spirituel ? Non, mais plus grand
Plus grand même si peu importe
Plus
*
Robert Şerban
 
Qu’est-ce qui reste de la vie
 
les gens sont convaincus
que dans les poésies il ne se passe rien du tout
qu’elles ne devraient être lues
qu’après la mort
quand il vaut mieux de ne plus avoir envie
des idées
 
les gens n’ouvrent pas de livres minces
mais s’ils le font
constatent tout de suite qu’à l’intérieur il y a
peu de mots sur la ligne
peu de mots sur la page
le reste
du blanc, beaucoup de blanc
et les referment vite
 
sans que personne le leur dise
les gens savent quand même que
la poésie est ce qui reste de la vie
après l’avoir vécue
*
Traduit du roumain par Tudor Mirică
*
Lisez l’original en roumain :
http://wp.me/p1wz5y-qO

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la première traduction …

 
 
… publiée sur notre site a déjà un an d’âge …
d’un mois à l’autre, nos amis et lecteurs nous ont aidés, pour faire (un peu) mieux ce qu’on avait commencé
l’anniversaire d’une année depuis le début est l’occasion de vous remercier tous, pour votre fidélité et soutien ! sans aucune hiérarchie, merci aux amis :
 
Bernard Réa pour la suggestion faite (juste à temps), d’ouvrir un site parallèle avec les originaux en roumain,
Angela Mamier-Nache pour tous les contacts qu’elle nous a permis en Roumanie et à travers le monde, pour son effort de nous faire connaître
Rodica Marcu pour les suggestions poétiques pertinentes et l’attention de nous signaler avec patience nos fautes d’orthographe et plus encore …
Carmen Pompey, pour tout … notamment pour l’idée de nous rapprocher, modestement et fortement, des yeux d’un mentor – maître de la traduction – le poète Romulus Vulpescu
Radu Florin Vasilescu, Alexandru Sincu, pour l’attention avec laquelle ils nous ont suivis, lus et soutenus
 
Marina Nicolaev, Ioana Geacăr, Adrian Erbiceanu, Daniel Drugea, George Paşa, Adrian Munteanu, Liviu Ofileanu, et à tous nos lecteurs, ceux qui ont fait connaître à leur tour nos sites parallèles et grâce à qui nous avons réussi dans l’année la publication de 285 articles, avec 8948 visites sur le site de traductions en français et 7045 visites sur le site en langue roumaine.
 
Merci de rester avec nous, à lire les dernières traductions de Virgil Carianopol, Anghel Dumbrăveanu, Aurel Sibiceanu, Nicolae Ţaţomir …

mais aussi, de visiter nos récents sites de poésie classique roumaine,
 
http://lyriqueclassiquero.wordpress.com/
 
http://poezieclasica.wordpress.com/
 
et le site où vous trouverez les essais de voyages de Tudor
http://atelier.liternet.ro/articol/11718/Tudor-Mirica/Balcanii-I.html
 
A bientôt, en toute amitié,
Cindrel Lupe, Tudor Mirică.

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Aujourd’hui le Christ est né – tradition

Aujourd’hui le Christ est né
Messie, âme illuminée.
Sacrez-le, chantez-le
Vous réjouissez !
Petitou, enveloppé
Avec doux coton langé.
Sacrez-le, chantez-le
Vous réjouissez !
Tombe la neige, elle le protège,
Le vent bise, ne l’attise.
Sacrez-le, chantez-le
Vous réjouissez !
Et que pour l’éternité
Grâce de Dieu puisse perdurer !
Sacrez-le, chantez-le
Vous réjouissez !
*
Lisez l’original en roumain :
*
http://wp.me/p1wz5y-pt
*
Pour la vidéo de cette carole suivre le lien =
https://www.youtube.com/watch?v=sIwlzEp5ldw

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Le Soir de Noël – George Coşbuc

Tombent lentement, flocons volant
En foyer brûle le feu,
Et nous, notre bonne mère entourant,
Oubliâmes notre jeu.
Depuis longtemps le lit attend,
Mais qui pourrait coucher ?
On suit maman, nous racontant
De sa voix douce et claire.
 
Comme Christ en froid et paille gisait
Dans une crèche de misère,
Et comme le bœuf sur lui soufflait,
Chaleur pour le chauffer,
Comme Lui offrirent un agneau beau
Les pastoureaux voisins
Et anges blancs chantaient au cieux,
Rameaux fleuris en mains.
 
Oyez ! Surgissent maintenant des chants
Bribes d’un cantique d’accueil,
Qui viennent plus près, s’arrêtent en champ,
On l’entend sur le seuil –
Nous attendons les yeux rivés
Nos souffles en retenant
Les anges du ciel sont arrivés
Et Le Seigneur régnant !
 
Ils chantent glorifiant, serein
Des chansons de louange,
Ensuite amèrement ils plaignent
Judas la foi en fange,
D’épines, soldats, et qu’il est mort …
Mais le tombeau s’ouvrait à l’air
Et Lui maintenant le ciel le porte
De là-haut il juge la terre.
 
Avant qu’ils ne se taisent, nous,
N’en sortions aucun son –
Pauvret, mais chaud et cher nous fût
Noël dans la maison.
Et enfin quand nous terrassait
Le sommeil bienfaiteur,
En rêve, des fleurs blanches on voyait
Et-en langes, petit, Le Seigneur.
*
traduit du roumain par Cindrel Lupe
*
Lisez l’original en roumain :
http://wp.me/s1wz5y-1571

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Chanson de Noël – anonyme

 
Comme chaque année, arrivent des gais
Chanteurs, pour le soir de Noël,
Le gel est fort, la route enneigée,
Mais la coutume est telle.
 
Je chante en chœur avec les vieux,
Ce chant sacré et bel.
Il était « Père » même pour eux,
L’ancêtre Père Noël.
 
C’est bien la fête et les jeux,
Ton bonheur est réel.
Mais il y a des foyers sans feu
Et demain c’est Noël.
 
Là je te laisse, sois bien portant,
Et, par Noël, heureux.
Mais, n’oublie pas, si t’es content,
Roumain, sois généreux !
*
Lisez l’original en roumain :
http://wp.me/p1wz5y-pf

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Lettre au Père Noël – G. Păsculescu-Orlea

 
Père Noël,
Durant tant d’années passées
Tu as lu dans mes pensées.
Et, pour la nuit de Noël,
Tu m’envoies ton ange fidèle.
Tu m’as fait plein de cadeaux
Lorsque je faisais dodo !…
Voilà, c’que j’te prie de faire :
Change un peu d’itinéraire
Et, de ta hotte incroyable,
Fais-en une part charitable
A tous les enfants des pauvres.
Et fais-leur encore une joie :
Fais que leur malheur s’en va !
Mets-leur sur la table du pain,
De la joie dans leur chemin …
Puis je te prie ardûment,
Rappelle-toi de moi souvent :
S’il te reste quelque jouet,
Tu pourrais me l’apporter …
*
traduit du roumain par Cindrel Lupe
*
Lisez l’original en roumain :
http://wp.me/p1wz5y-oV

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C’est le temps des cantiques – Mihai Eminescu

Chers lecteurs, amoureux de poésie,
nous essayerons de vous offrir pour Noël
quelques cantiques écrits par des auteurs roumains
en espérant porter la joie dans vos maisons et vos cœurs.
Des cantiques, on entend,
Et c’est leur temps de gloire,
Car la glace qui s’étend
Ressemble à des miroirs.
Et les sapins frétillent
Mouvant leurs ramilles,
Car cette nuit me semble
Celle des étoiles qui brillent.
Enfants s’extasient,
Enfants et gamines,
Pour sacrer Marie
Lissent leur chevelure fine …
Pour sacrer Marie
Et le Saint Sauveur
Haut dans les cieux brille
L’étoile du voyageur.
*
 
traduit du roumain par Cindrel Lupe
*
Lisez l’original en roumain :
http://wp.me/p1wz5y-oi

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Chansons pour le 1er Décembre

(1 Décembre : Fête Nationale de la Roumanie)
 
Ce que je te dédie, ma douce Roumanie – Mihai Eminescu
 
Ce que je te dédie, ma douce Roumanie
Mon pays de gloires, mon pays désir ?
Que des bras nerveux, l’arme de l’énergie,
A ton grand vécu, un plus grand avenir !
Coule le vin en coupes, écume le calice,
Si tes fiers dauphins le souhaitent ainsi ;
Car la roche perdure, si la vague périsse,
Ma douce Roumanie, ça je te dédie !
 
Rêve de vengeance obscur comme la tombe
Ton épée de sang de l’ennemi fumant,
Et dessus la hydre dans la brise flambe
Ton rêve de gloires fier et triomphant,
Que disent au grand monde des flammes tricolores,
Que disent du brave peuple, du Roumain pays,
Quand sacrée s’allume sa candide aurore,
Ma douce Roumanie, ça je te dédie.
 
L’archange de l’amour, ce pacifique archange,
Sur l’autel de Vesta discret souriant,
Celui qui aveugle Mars par ses louanges,
Quand au monde s’envole sa lampe éclairant,
Qu’à ton sein tout vierge il trouve son appui,
Goûte le bonheur divin de ce paradis,
Prends-le dans tes bras, des autels fais-lui,
Ma douce Roumanie, ça je te dédie.
 
Ce que je te dédie, ma douce Roumanie,
O, jeune épouse, mère pleine d’amour !
Tes dauphins en frères vivront-ils depuis
Comme de nuit les astres, comme l’éclat du jour,
Ta vie soit sans cesse, gloire et liesse,
Armes fortes qui servent, un roumain esprit,
Rêve de vaillance, gloire et hardiesse,
Ma douce Roumanie, ça je te dédie !
*
Traduit du roumain par Tudor Mirică
*
Le Chant de la Gente Latine – Vasile Alecsandri
 
La gente latine est la vraie reine
Entre les grands du monde gents ;
Elle porte au front l’étoile divine ;
Par les temps séculaires luisant.
En sa besogne, toujours en face
Hautaine ses pas elle va oser,
Devant les autres gentes se place
Portant lumière pour les guider.
La gente latine est rosière belle
Au charme doux et ravissant ;
L’étranger s’incline devant elle
Et à genoux tombe songeant.
Si belle, si vive, et souriante,
Sous le ciel clair, dans la brise chaude
Elle se reflète en sphère brillante,
Se baigne dans la mer d’émeraude.
La gente latine à l’héritage
De toute la terre grands trésors,
Et moult enjouée les partage
Avec ses autres plus jeunes sœurs ;
Mais est d’une colère inouïe
Lorsque son bras libérateur
Frappe la cruelle tyrannie,
Et fière elle lutte pour son honneur.
Au jour de la justice divine
Quand face en ciel au Dieu béni
On demandera la gente latine
« Qu’as-tu sur terre accompli ?
Elle répondra avec forte passion :
«Dieu, tant que la terre j’ai gîté,
Dans ses yeux pleins d’admiration,
C’est Toi que j’ai représenté.»
*
traduit en roumain par Cindrel Lupe et Tudor Mirică
*
Lisez l’original en roumain :
http://wp.me/p1wz5y-n9

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